Marché européen

Les cours poursuivent leur correction, venant au passage clôturer les gaps ouverts plus tôt dans le mois. L’élément clé reste la météo et l’évolution des modèles puisque cette semaine est relativement pauvre en rapports. Préoccupante, la Russie affiche pour les prochains jours un mercure au-dessus des normales de saison, ce qui pourrait accélérer l’évaporation des quelques pluies annoncées. Si le marché salue le retour des précipitations, les opérateurs sur place sont formels quant à la nécessité de quantités bien plus importantes pour sauver un potentiel qui devient de plus en plus limité. Dans le même temps, les modèles affichent un excès hydrique sur les zones où les blés de printemps prédominent. Cela vient naturellement freiner les semis de ces derniers avec une fenêtre de tir qui se referme peu à peu.

Dans le reste du monde, un œil est toujours porté sur l’Europe de l’Ouest et notamment la France où la situation se détériore de jour en jour. Les pluies s’accompagnent ces derniers jours d’un manque de luminosité qui avait nettement impacté la détérioration des potentiels en 2016. Alors que les surfaces sont faibles suite aux déboires de l’automne, le cru 2024 s’éloigne peu à peu de la barre symbolique des 30 Mt.

En Argentine, la Bourse de Buenos Aires annonce un retard dans les semis de blé puisque 10 % de la sole est emblavée contre 20 % en moyenne à cette date. Annoncée à 17 Mt par l’USDA, la production pour la campagne 24/25 se situerait légèrement au-dessus des 15,91 Mt de cette année.

En refoulant la zone des 500 €/t la semaine passée, le colza poursuit sa correction en l’absence de nouveaux éléments. La météo est aussi clé sur ce dossier puisque les semis de poursuivent au Canada et en Australie où la météo s’améliore légèrement.

A noter que du côté des échanges, le Conseil européen a adopté hier de nouveaux tarifs douaniers sur les céréales importées en provenance de Russie et Biélorussie afin de mettre un terme aux flux en provenance de ces pays.

Marché américain

La zone des 7,40 $/b sur les blés américains aura fait office de blocage et entraine de fait une correction pour un retour proche du seuil symbolique des 7 $/b sur l’échéance Septembre. Il faut dire que la progression fut rapide et que les marchés ont besoin de souffler. Pour grimper davantage, le blé devra être quotidiennement alimenté de nouveaux éléments et pour l’heure, c’est bien la météo qui catalyse seule les regards. Les quelques pluies annoncées sur le sud de la Russie ont été saluées par les opérateurs financiers qui mettent fin à un rachat quasi quotidien ces dernières semaines.

Si le maïs suit le mouvement de correction, le doute s’installe sur la capacité des producteurs à terminer rapidement les travaux de semis. Pour cause, une large partie de la Corn Belt recense d’importantes précipitations, de quoi freiner l’engouement des dernières semaines. Dans le même temps sur ce marché, les yeux sont tournés vers le voisin mexicain qui vit une de ses pires sècheresses. Si l’USDA table sur une production de 25 Mt, gare à la suite des évènements qui conduit pour le moment à un besoin grandissant d’imports. Cela fait naturellement les affaires des américains qui conservent une bonne dynamique vers cette destination.

Marché mer Noire

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