Marché européen

L’incertitude géopolitique qui secoue le monde, en particulier le secteur énergétique, a été mise en lumière en fin de semaine dernière. Cela rappelle à l’ensemble des opérateurs, notamment les fonds, qu’une part importante d’inconnues continue de planer sur les marchés. Pourtant, malgré ce contexte, les fondamentaux du marché des grains ont rapidement repris le dessus, poussant le blé sur Euronext à revenir flirter avec la zone symbolique des 200 €/t.

Le blé européen souffre toujours d’un déficit de compétitivité sur la scène internationale et doit composer avec l’importante récolte attendue dans la région de la mer Noire. En France, les travaux agricoles ont débuté pour l’orge, avec une accélération attendue dans les prochains jours au vu des prévisions météorologiques. Les premiers retours du terrain restent encore trop limités pour permettre une extrapolation à l’échelle nationale, mais les jours à venir devraient apporter davantage d’éléments.

À l’international, les récents achats de la Tunisie et du Maroc ont inspiré l’Algérie, qui a lancé un nouvel appel d’offres via l’OAIC pour des chargements début août.

Au Canada, le déficit hydrique dans certaines régions, combiné à l’amélioration des relations commerciales avec la Chine, pousse les prix du canola à la hausse. À Winnipeg, le canola se rapproche des 740 CAD/t pour l’échéance de Novembre, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis septembre 2023.

Marché américain

Le rapport USDA ayant rapidement été digéré en raison des faibles ajustements réalisés, c’est vers le terrain que les opérateurs continuent de se tourner. Hier, la publication des conditions de cultures animait une nouvelle fois les marchés avec :

Blé d’hiver : 52 % de bons à excellents contre 54 % la semaine passée
Blé de printemps : 57 % de bons à excellents contre 53 % la semaine passée
Maïs : 72 % de bons à excellents contre 71 % la semaine passée
Soja : 66 % de bons à excellents contre 68 % la semaine passée

À noter également que la récolte des blés d’hiver progresse de 6 points pour atteindre 10 %, un chiffre encore loin des 25 % enregistrés à la même période l’an dernier, mais qui ne suscite pour l’instant pas d’inquiétude majeure.

Alors que la météo reste clémente, les regards se tourneront néanmoins vers le ciel dans les prochaines semaines, au moment où le maïs atteindra le stade crucial de la floraison. Cette phase déterminante permettra de confirmer le potentiel de rendement, et donc la production record annoncée cette année dans le pays.

Au Brésil, la récolte du maïs se poursuit, avec près de 10 % de la Safrinha déjà moissonnés, ce qui exerce une pression à la baisse sur les prix internationaux.

Marché mer Noire

Afin de notamment suivre au quotidien l'évolution de l'actualité et des prix en Russie et sur la région mer Noire, demandez l'accès complet au rapport AgriMarkets pour en savoir plus sur le bassin mer Noire en cliquant ici